Scénario et dessin : Sylvain Repos
Couleurs : Noiry
2241. Dans un Japon déserté de ses habitants, la surface de la Terre étant devenue toxique pour l'homme, des robots d'un parc d'attractions historiques ont créé leur propre civilisation basée sur le Jidai Geki, cette représentation audiovisuelle du Japon médiéval de samouraïs et autres shinobis. Un père humain et son fils débaroulent soudain dans le parc, poursuivis par des mercenaires et des drones-tueurs. Croisant un robot samouraï errant, le fameux Yojimbot, ils demandent son aide pour atteindre la Tour 4 qui semble être un abri sûr.
Sylvain Repos signe ici un excellent début de récit hétérogène en mélangeant robots androïdes et médiévalisme asiatique. S'inspirant des films de sabre Chanbara et Ken Geki, on y retrouve de nombreuses références narratives. En vrac : Kurosawa, Samouraï Champloo, Zatoichi, Usagi Yojimbo, Miyamoto Musashi, Baby Cart,... et plus généralement tout l'imaginaire plus ou moins historique allant de la période Sengoku à la période Edo. Et tout ça avec des robots qui défendent un jeune humain sur une longue course-poursuite à travers tout le parc, tel un périple shonen de manga moderne. Côté illustrations, on retrouve ce mélange de traditions et de robotique avec des personnages plutôt dessinés à la manière européenne mais avec des poses et des postures qui font très manga dans leur dynamisme et leur animation. Là encore on retrouve graphiquement ce qui a dû nourrir l'imaginaire de l'auteur avec de nombreuses références au films de sabre et aux robots connus de la pop-culture, de Futurama à Bots de Steve Baker en passant par Usagi de Stan Sakai et les Cylons de BattleStar Galactica.
VERDICT
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Si vous êtes fan de films de sabre, de robots et d'action, lisez Yojimbot. Et si vous ne l'êtes pas, lisez quand même l'album, c'est si bien que ça pourrait vous happer.