Dans un futur assez proche, le tourisme par téléportation s'est considérablement développé. La haute technologie a radicalement changé l'existence des citoyens. Peu de personnes emploie encore les transports réguliers, peu de citoyens se déplace physiquement d'ailleurs depuis l'émergence de la Compagnie de Téléportation Galactique. Évidemment, le déplacement instantané requiert une quantité d'énergie phénoménale et la moindre erreur de calcul pourrait s'avérer fatale ! Et lorsque certains clients disparaissent, volontairement ou non, la C.T.G. doit réagir vite et fort en déployant ses meilleurs agents sur le terrain ...

Finalement, Dominique Latil a conçu ce polar spatial en deux parties, comme une sorte d’introduction à ce qui pourrait devenir une série épique, si elle devait voir le jour. Les ventes le diront. Beaucoup de décalage entre la profondeur du propos abordé (notamment les conséquences de la conclusion) et la manière dont l’enquête est menée, avec un humour (parfois un peu potache) au second degré, effet principalement dû au dessin acrobatique et décomplexé de Romain Sordet. Pas toujours très précis, parfois un peu fouillis, son trait doux reste pourtant agréable à suivre, en particulier dans les traits des personnages non-humains. Même quand les antagonistes sont menaçants, ils affichent une bonhommie communicative sans se prendre au sérieux. Une petite série (en nombre de volumes) agréable qui peut se lire en dégustant — à vos risques et périls — un orviz de mamie Trev. Un bon moment, comme un prologue à un univers infini.