Mao est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu onze tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. Huit ans plus tôt, Nanoka Kiba, une lycéenne, était proche de la mort à cause de circonstances surnaturelles. Dans le présent, un jour elle se retrouve dans des événements dangereux, mais cette fois elle est sauvée par le mystérieux Mao, un jeune homme apparemment d'une autre dimension. L'histoire se déroule dans un «pays où deux mondes se croisent» et se concentre sur «une étrange histoire d'amour entre un garçon et une fille qui se rencontrent par le destin».

Ce volume neuf de Mao était principalement divisé en deux parties, la première centrée sur l'histoire de Natsuno - une ancienne disciple de son clan - qui collecte des parties du corps pour une poupée d'argile maudite. Et la deuxième partie, dans laquelle Nanoka se rend dans une école de filles pour enquêter sur le cas d'une fille maudite, et finit par en savoir plus sur Hosho et Yurako. Ce manga est définitivement la tentative de Rumiko de faire quelque chose au même niveau que Inuyasha. Mao ressemble beaucoup à Inuyasha au début du Japon moderne, et cette prémisse apporte beaucoup de possibilités. Il y a une intrigue épaisse et un développement profond des arrière-plans des personnages. La lecture vaut vraiment le coup. Bien que les dessins des personnages ressemblent également à la série publiée par Kana, Mao et Nanoka ont des personnalités très différentes de celles d'Inuyasha et de Kagome, ce qui est revigorant. Par ailleurs, alors qu'avec Inuyasha nous avions tous ces espaces et monstres japonais traditionnels, nous avons ici la présence d'une invasion culturelle occidentale, qui apparaît également sous forme de monstre ici, apportant un nouveau symbolisme.