Un jeu de stratégie sombre.

Age of Darkness : Final Stand sur PC est toujours en cours de développement mais est déjà disponible en Early Access sur Steam. Le titre de PlaySide Studios pourrait encore subir des changements majeurs ou des implémentations lourdes d'ici la sortie en 1.0. Ici, on peut dire que, pour le moment, la composante narrative de Age of Darkness : Final Stand n'a guère été prise en compte : les développeurs se sont en effet davantage concentrés sur la partie gameplay que sur l'intrigue. Si le scénario du titre peut être qualifié d'inabouti, il n'en va pas de même pour son lore, qui, pour le moins, pose les bases et dessine l'univers du jeu. Le monde de Age of Darkness : Final Stand est un monde où la vie est loin d'être facile ; notre tâche sera de diriger un village dans sa lutte contre les monstres qui, chaque nuit, arrivent en véritables hordes pour parcourir les limites de la ville avec toute leur violence. Au début du jeu, vous devrez choisir un héros pour vous représenter et nous avons choisi Edwin the Flame Bearer (également parce que c'était le seul sélectionnable à l'époque), le héros qui nous guidera dans la défense du dernier bastion de l'humanité contre le Cauchemar. Pour l'instant, Age of Darkness : Final Stand est localisé en français au niveau des textes, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soi.

Clavier et souris en main, Age of Darkness : Final Stand est extrêmement amusant si vous êtes un fan de jeux de stratégie et que vous voulez toujours avoir une épée de Damoclès au-dessus de votre tête. En effet, le titre de PlaySide Studios divise son gameplay en deux grands " moments " que l'on peut associer aux deux moments de la journée : le jour et la nuit. Pendant la journée, en effet, on peut plus facilement planifier la construction de structures, fortifier des défenses et préparer ses armées tandis que, pendant la nuit, il faudra se préparer à affronter les hordes de Cauchemars qui tenteront de nous tuer. La composante "gestion" du titre vous oblige à mettre toutes les chances de votre côté en choisissant les bâtiments à produire, en planifiant l'emploi de vos hommes (où placer vos soldats pour la défense, combien d'hommes consacrer au ramassage du bois et combien au ramassage de la pierre, etc.) Un chronomètre vous rappellera toujours combien de temps il reste avant qu'une nouvelle nuit ne succède au jour. C'est à l'arrivée des premières ombres que les armées de monstres se déchaîneront sur notre ville. Voir la ville que vous avez si soigneusement fortifiée entourée d'abominations vous plonge dans une angoisse difficilement descriptible, et jusqu'au retour de la lumière du soleil vous devrez déplacer vos soldats d'un côté à l'autre de la ville en essayant de défendre avec acharnement votre foyer.

Une réalisation à la hauteur ?

Nous avons été agréablement impressionnés par la direction artistique de Age of Darkness : Final Stand. Les graphistes de PlaySide Studios ont fait un excellent travail pour caractériser le héros (pour l'instant uniquement Edwin) et le monde du jeu. Bien sûr, la dérive générale est très dark fantasy, mais nous avons trouvé l'ensemble très cohérent et bien défini. Les visuels à l'écran sont également bons, même s'il ne faut pas s'attendre aux splendeurs de ce que nous avons vu dans Age of Empires IV. Nous avons trouvé les commandes bien structurées et faciles à maîtriser, ce qui permet au joueur de se concentrer sur les hordes d'adversaires. En fonction de la façon dont vous aurez décidé de mettre en place les murs de défense, de la façon dont vous aurez positionné les soldats et, également grâce à une petite dose de chance qui ne fait jamais de mal, vous pourrez arriver le lendemain matin avec beaucoup de travail à faire pour fortifier encore mieux la ville et décider de la stratégie à adopter pour arriver le lendemain matin en vie et en bonne santé (du moins, on l'espère). Enfin, sachez que le moteur du jeu, grâce à une technologie propriétaire appelée SwarmTech, permet à Age of Darkness : Final Stand de déplacer jusqu'à 70 000 ennemis à l'écran (ce qui vous donne une idée de ce qui peut se passer au fur et à mesure que vous avancez dans les niveaux). Les effets sonores sont bons, contribuant à créer l'atmosphère d'inquiétude constante dont le titre est imprégné.