1633, dans la France de Louis XIII et Richelieu. A Paris, une ombre rôde, de sombres arcanes sont à l'oeuvre, autour du Zodiaque du Diable et ses quatre triades qui s'affrontent. Un redoutable nécromant étend son règne en rêvant de vengeance. Pourquoi des enfants disparaissent, avant d'être retrouvés morts ? Pourquoi ces morts ont-ils dans la bouche une pièce qui les lie au Diable ? Apparaît alors un étrange justicier, à l'âme noble et troublante, qui pourtant ne peut échapper à son tout aussi étrange destin : celui de revêtir un masque de cuir, faisant de lui Gueule de cuir. L'Épéiste. Parviendra-t-il à résoudre ces énigmes qui hantent Paris ?

L'album Gueule de Cuir se dévoile comme une lecture captivante et pleine de rythme, et nous plonge dans la France sous le règne de Louis XIII. Nous sommes en 1633. Cette bande dessinée sera étalée en trois tomes. Et, souvent, dans les tome 1, c'est calme car on y pose les bases ... et bien pas ici ! C'est vraiment rythmé et on prend beaucoup de plaisir à découvrir toute l'intrigue. Le récit est excellent et il nous transporte dans une époque où l'héroïsme prend une teinte maudite. Le protagoniste, véritable héros tourmenté, s'impose comme un personnage central doté d'une aura mystérieuse. La trame narrative mélange subtilement duel, ésotérisme et justicier masqué. L'histoire démarre avec notre héros discret, agile et maître épéiste. En général, il se fait engager non pas pour tuer, mais pour mettre fin à une querelle ou pour représenter, dans un duel, celles et ceux qui n'ont ni le courage, ni les capacités de faire un duel à l'épée. Sauf que cette fois, il doit se lancer dans une enquête complexe, induite par les signes du retour du redoutable Roi des tombes.  L'ensemble de l'œuvre, enrichi par des références culturelles subtiles, offre une lecture immersive et extrêmement plaisante. Chaque page dévoile des aventures palpitantes, des scènes d'action saisissantes, et des mystères qui nous tiennent en haleine. Un premier tome, plein de panache et de tension, d'aventure et de justice ! Un récit bien mené, des illustrations claires et sombres telles l'univers qui n'a rien à envier au cycle des Lames du Cardinal de Pierre Pevel !