S. Prysm Destroyer
Plate-forme : PlayStation 5
Date de sortie : 19 Mars 2025
Résumé | Test Complet | Images
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


6/10

L'action "run and gun" rencontre le style anime mécha apocalyptique avec une ravissante héroïne pour pilote !

Des airs de Contra.

Développé par MaidsWithGuns, S. Prysm Destroyer est un run & gun 2.5D avec une forte sensation d'arcade et mettant l'accent sur l'accumulation de scores et le défi de vous-même course après course. L'expérience s'inspire également clairement du premier Contra bien que le niveau de défi soit légèrement plus accessible.  S. Prysm Destroyer n'a pas de véritable intrigue et, en effet, il n'y a aucun développement narratif. Il y a une parenthèse contextuelle qui tente de justifier nos actions mais le titre est principalement centré sur l'action brute. En bref, le protagoniste est une fille nommée Amor dont on sait relativement peu de choses et qui se distingue essentiellement par deux choses : ses yeux bicolores (un bleu et un rose) et ses vêtements un peu étriqués. La jeune Amor sera constamment à l'écran, strictement au premier plan ce qui justifiera la possibilité de personnaliser ses vêtements (le seul élément, outre la partition, qui incite à rejouer le titre). Cependant, ce protagoniste se distingue pour être le pilote d'un mecha géant particulier et extravagant appelé "Prysm Destroyer" . Pour être honnête, ni Amor ni Prysm ne se démarquent par leur originalité, ce dernier ressemblant à une version truquée de Bumblebee de Transformers. Mais pourquoi diable une jeune fille se retrouve-t-elle à bord d'un mecha géant ? Il s'avère que notre héroïne était follement amoureuse d'un jeune inventeur, un certain Chitzu , qui a donné naissance à Prysm Destroyer pour finalement connaître une mauvaise fin. Le robot, sans son créateur, est devenu assez déstabilisé mais semble avoir atteint un nouvel équilibre grâce à Amor. Pour couronner le tout, il y a l’invasion des « primordiaux », une sorte de mecha géant en forme d’animal qui dévastent le monde. Et nous voilà, occupés à parcourir des niveaux linéaires et à éliminer ennemi après ennemi, créant un océan de balles colorées. Tout cela sans aucune référence narrative ou lore, abandonnez-vous simplement à l'action qui devient vite très répétitive.

S. Prysm Destroyer est un jeu de plateforme d'action 2.5D qui peut être résumé dans la formule run and gun . Il s'agit d'une série de niveaux à défilement horizontal où nous devons tirer sur tout ce qui passe dans notre champ de vision dans le but de partir du point A et d'arriver au point B sans mourir et en essayant de marquer le plus de points possible. De plus, le S. Prysm Destroyer n'a pas de « vies » et ne vous permet pas de recharger jusqu'à un certain niveau.  En bref, chaque session de S. Prysm Destroyer est unique et à la fin de la partie, vous devrez recommencer depuis le début. De plus, comme il s'agit d'un jeu très arcade, à chaque « fin de partie », vous aurez un écran avec un récapitulatif des scores accumulés et du temps passé sur la mission. Ces détails à eux seuls soulignent la nature d’un titre hautement répétitif qui s’adresse exclusivement à une niche spécifique de fans. En détail, nous parlons de tous les fans du premier Contra, qui retrouveront dans S. Prysm Destroyer un titre similaire, bien que beaucoup plus simplifié et anonyme . Car s’il est vrai que le premier impact dans le jeu est assez intrigant, en plus d’être indéniablement immédiat et accessible, il est tout aussi vrai que le caractère « infini » du titre laisse rapidement place à un recyclage incessant d’ennemis et de lieux. Des éléments qui, dès le départ, paraissent à la fois anonymes et peu attrayants.

Une réalisation rétro non sans défauts.

Graphiquement parlant, S. Prysm Destroyer utilise un low poly assez nostalgique mais trop anonyme, plombé par un recyclage excessif d'éléments (dont des ennemis qui varient trop peu) et par peu d'idées créatives. Ces quelques idées sont essentiellement centrées sur le protagoniste et ses vêtements personnalisables, des éléments esthétiques mignons mais essentiellement inutiles. Le son se prête également à une inévitable répétitivité sous-jacente même s'il ne devient jamais particulièrement gênant ou redondant, parvenant à remplir suffisamment sa tâche. Les effets sonores sont également bons. La langue française est cependant absente, même si la quantité de texte à l'écran est presque nulle. Venons-en plutôt à l'arsenal en notre possession, il s'agit d'un blaster classique pour viser comme on le souhaite (avec en plus la possibilité de se planter au sol et de tirer, mouvement indispensable pour tirer vers le bas). À cela s'ajoute une série de power-ups où les pouvoirs « temporaires » se démarquent. Il s'agit de capacités spéciales et chronométrées qui tentent de pimenter une expérience autrement épuisante. Un exemple ? Une énorme lame enflammée avec laquelle trancher les ennemis.

Malheureusement, un système de jeu simpliste mais très accessible est aggravé par plusieurs problèmes. Le premier est le chaos sur l’écran qui peut aggraver notre situation en ne pouvant pas identifier comment et quoi éviter. Cela complexifie également un filtre esthétique qui donne un effet flou agréable à regarder mais pas très pratique côté gameplay. Les phases de plateformes, renforcées par la présence d'un jetpack rudimentaire mais au fond assez paresseux et prévisibles, n'aident pas non plus.  Il convient également de mentionner certains ralentissements et quelques petits problèmes de hitbox. Ce dernier, surtout armé d'une lame enflammée, s'est avéré inefficace face aux ennemis fouettés sans subir de dégâts, tandis que d'autres, présents derrière des « murs », étaient inexplicablement tranchés. Finalement, grâce à un niveau de difficulté croissant et relativement constant, S. Prysm Destroyer peut être un bon passe-temps, surtout pour les amateurs de scores, tandis que d'autres pourraient trouver le jeu trop répétitif.

VERDICT

-

S. Prysm Destroyer s'inspire de Contra mais le fait avec moins de style et de créativité, se recyclant dans des runs potentiellement infinis mais aussi anonymes. Le protagoniste a une bonne personnalisation et le gameplay est toujours accessible et présente un niveau de défi en constante augmentation. Un bon passe-temps qui risque d'être englouti dans un catalogue rempli de concurrents beaucoup plus agressifs.

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