Dans la Russie actuelle, dirigée par Vladimir Poutine, une jeune danseuse de ballet et un agent infiltré de la CIA en Russie voient leur avenir basculer en une seule soirée. La première, Dominika Egorova, est victime d'une vilaine chute qui sabote sa carrière, alors que l'identité du second, Nathaniel Nash, est compromise. Afin d'assurer la subsistance de sa mère malade, la danseuse accepte la proposition de son oncle de devenir une espionne pour son pays, un "sparrow". Il lui faudra d'abord suivre un rude entraînement et si elle y parvient, sa mission sera de se rendre à Budapest pour séduire l'agent et lui soutirer de précieuses informations...

Atomic Blonde et maintenant Red Sparrow renversent les schémas du genre : Des protagonistes féminines doivent percer dans des mondes gouvernés par des hommes et se battre à leurs côtés. La rivalité entre les États-Unis et la Russie fournit encore un scénario idéal, même après la fin de la guerre froide. Dominika, la principale danseuse du Bolchoï, se casse la jambe à la fin d'un acte, ce qui l'amène à arrêter la danse. Un oncle noir lui propose un travail, une chose en amène une autre et, en peu de temps, Dominika se retrouve dans une école d'espions perdus dans la neige où ses membres apprennent des tactiques de séduction et de manipulation psychologique. Dominika surmonte les tests comme elle peut et se voit confier une mission: gagner la confiance d'un agent de la CIA et découvrir le nom d'une taupe qui opère dans le gouvernement russe. Red Sparrow reprend les secrets habituels du genre tout en ajoutant le drame personnelle d'une jeune femme et un gouvernement sans scrupules. Une femme piégée dans un monde d'hommes despotiques et cruels pourrait-on dire. Francis Lawrence a dirigé Jennifer Lawrence dans la trilogie des Hunger Games. L'espionne de Red Sparrow est comme ses personnages précédents. Dominika n'est pas particulièrement douée pour autre chose que la manipulation et l'attraction. En arrière-plan, le film nous livre un drôle de portrait d'une Russie qui vit encore dans son passé soviétique, constitué de grands bâtiments gris qui témoignent de la nostalgie d’une architecture qui s’est développée trop vite.