Il était une fois.

Développé par Cyanide, A Game of Thrones Genesis est l'adaptation de la grande saga « Le Trône de Fer » (A Song of Ice and Fire). Le titre prend place mille ans avant les évènements décrit dans le premier roman, et vous plonge au cœur des batailles et des intrigues entre les grandes Maisons qui ont façonné le royaume de Westeros, depuis l’arrivée de Nyméria sur les terres du royaume de Dorne, jusqu’à l’éveil des « Autres » au-delà du Mur. Jeu de stratégie oblige, il a fallu tenir compte de la singularité de l'univers du Trône de Fer. Ainsi, le titre met tout particulièrement l'accent sur les coups bas et les manigances politiques. Il vous faudra par exemple ordonner l'assassinat d'un souverain adverse, mettre en place des accords secrets, envoyer un espion prendre la place d'une unité adverse, ou encore harceler ses lignes de commerce pour affaiblir son économie.

Il est même d'ailleurs possible, en utilisant avec intelligence tous ces coups bas, de remporter la victoire sur ses adversaires sans entrer en guerre ouverte ni lever la moindre armée. Bien entendu, l'approche militaire est aussi envisageable. Vous pouvez assiéger vos adversaires, les étouffer dans une guerre économique, ou encore faire usage de ruse et de diplomatie pour les écraser politiquement. Attention cependant, le degré de difficulté demeure assez élevé, et la présence de sauvegardes automatiques empêchent de pouvoir laisser sa partie là où est aimerait vraiment.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, A Game of Thrones Genesis est hélas moins reluisant. Le graphisme manque singulièrement de finesse, les animations ne jouissent pas d'une grande variété, et la caméra est souvent très instable. Ajoutons à cela une interface pas vraiment ergonomique, et une certaine confusion à l'écran lorsqu'il y a trop d'unités présentes. La jouabilité demeure cependant très correcte dans l'ensemble, même si elle oblige à conserver une certaine attention pour ne pas se tromper d'unités. Quoiqu'il en soit, le titre est très dirigiste, et c'est le jeu lui même qui vous fixe même la manière d'atteindre vos objectifs.

La bande son s'avère assez soignée,  les doublages français sont globalement plutôt convaincants à contrario des bruitages un peu creux. Si la campagne solo n'est pas vraiment longue (huit personnages avec cinq scénarios chacun), elle fait surtout office de tutoriel avant de se lancer dans le mode Escarmouche ou Multijoueur, où le concept du jeu exprime pleinement tout son talent. Nous y retrouvons quinze cartes (certaines extraites de la campagne solo) et huit Grandes Maisons sélectionnables (Arryn, Baratheon, Lannister, Martell, Stark, Targaryen, Tully et Tyrell, chacune disposant de leurs forces et leurs faiblesses.