Au cœur de la Prohibition.

Au cœur des États-Unis dans les années 1920, vous incarnez un jeune malfrat tout juste débarqué de Sicile. Il rêve de mener la grande vie à Atlantic City, mais la concurrence est rude, et les trafics en tout genre ne connaissent aucune limite (ou presque). Pour bâtir votre empire, votre personnage (qu'il sera possible de modifier dans un atelier de création) devra se forger une identité, ou plutôt vous devrez en choisir une de toutes pièces. Ce scénario permettra de déterminer les compétences de son avatar (intelligence, ruse, finesse, etc). Le titre affiche une vue aérienne, à l'image d'un Gangsters 2 ou de l'ancêtre Syndicate. Lors de la gestion de vos activités en temps réel, il sera vital de négocier avec les autres malfrats (ou de les arroser de pots-de-vin), investir son argent dans des activités légales (ou pas), et assigner des missions à ses sbires.

Trois ressources seront à surveiller, l'alcool tout d'abord, la bière, et les armes.  Vous pourrez construire toutes sortes de commerces au sein même de vos bureaux, et diversifier vos actifs en achetant une pizzeria ou une pharmacie (qui quoi qu'il en soit, vendra surtout de l'alcool), mais aussi des casinos, nights-clubs ou autres hôtels. Outre surveiller votre niveau de respect (qui peut être améliorer en réalisant des bonnes actions, si si), vous pourrez monter des escroqueries, acheter des politiciens, et devrez surveiller les gangs concurrents. Lorsque vous souhaiterez mener une expédition punitive, libérer un comparse emprisonner, ou tout simplement braquer une banque, le gameplay évolue quelque peu, affichant des phases de combats en tour par tour sous haute tension. Avec trois personnages à vos côtés (parmi les six de votre gang), plus un cinquième en guise de soutien, votre avatar devra apprendre à utiliser les environnements à son avantage pour ne pas finir dans la rubrique faits divers du quotidien local. Cependant, on pourra regretter une fois encore, l'absence de cartes dans les bâtiments, rendant parfois délicat de retrouver ses alliés.

Une réalisation convaincante ?

Sur le plan technique, Omerta - City of Gangsters s'avère assez variable suivant la phase parcouru. Durant l'aspect gestion, le titre affiche un graphisme fort correct, mais pendant l'action, le rendu affiché est beaucoup moins détaillé, notamment du côté de la modélisation des personnages. La prise en main est globalement assez simple, mais les mécaniques de gestion deviennent rapidement répétitives, surtout qu'il n'est nullement possible d'accélérer le temps. La partie action est un peu plus réactive, même si l'intelligence artificielle alliée a parfois de drôles de réactions.

Outre une campagne solo assez longue, le jeu propose un mode Bac à sable, sans objectif pré-défini, mais aussi  quatre modes multijoueurs centrés sur les phases d'action (à deux en ligne). Le premier demande d'éliminer le gang adverse, le second de récupérer un objet précis sur la carte, tandis que les autres demandent de coopérer pour effectuer un braquage ou bien libérer vos hommes. Grand point fort du jeu, la bande son est excellente, et contribue à poser l'ambiance twenties d'Omerta. Les doublages sont quant à eux très corrects.