Comme son titre l'indique, Les Mondes de Thorgal est une série dérivée de Thorgal. On retrouve ici dans le rôle phare le personnage de Kriss de Valnor, une vieille connaissance de la saga. En dépit des sentiments qu'elle éprouve pour Thorgal, elle est avant tout individualiste et manipulatrice. Blessée par les hommes à maintes reprises, elle ne leur accorde aucune confiance et ne laisse jamais ses émotions barrer la route de ses ambitions. Sa seule peur est de vieillir et de perdre ses charmes, une arme encore bien plus redoutable que ses flèches. Elle obtiendra finalement ce qu'elle espérait de Thorgal, en profitant d'une amnésie temporaire de ce dernier et donna naissance au petit Ariel, frère de Jolan. Après une blessure mortelle, son destin a été scellée chez les Walkyries : Échappant au Nilfheim, l'enfer glacial, mais aussi au Walhalla, le paradis des guerriers, Kriss a été renvoyée sur Terre pour accomplir une mission, réaliser une action digne de l'élever au rang de reine. Toutefois, dans sa conquête de royaume, Kriss ne pourra faire preuve de violence car si elle ôtait la vie à un homme (ou même un animal), la blessure proche de son cœur se ré-ouvrirait aussitôt.

Naufragée, Kriss est recueillie et soignée par l'herboriste Osian et sa protégée, la jeune Erwin. Elle ne souhaite pourtant qu'une chose, retrouver au plus vite son royaume et sa couronne. Mais les soldats de Magnus sont déjà sur ses traces, et l'obligent à prendre la fuite par la mer avec ses deux sauveurs. Ils débarquent involontairement sur une île étrange, habitée par des enfants assez inquiétants. Erwin les intéresse particulièrement et est forcé à boire la sève d'un arbre étrange. Alors que Kriss et ses alliés sont bloqués sur l'île, le secret des lieux va bientôt voler en éclats ! Une sorte de Peter Pan revisité par Xavier Dorison et Mathieu Mariolle, ce spin off de Thorgal changeant non seulement de scénariste mais également de dessinateur. Le personnage de Kriss a beaucoup évolué et en deviendrait presque sympathique. Quant aux dessins de Roman Surzhenko, il s'avère très maîtrisé et affiche une grande précision des personnages et des décors.