Un jeu différent de Valkyria Chronicles.

Disparue des écrans radars depuis plusieurs années, la série Valkyria Chronicles accueille un spin off développé par Media Vision (Wild Arms). Si Valkyria Revolution prend place dans une Europe imaginaire en pleine révolution industrielle, l'Alliance Impériale et la Fédération Atlantique ont ici disparu. La partie évolue au lendemain d'une révolution, alors que les Vanargand, soldats d'élite du Jutland, doivent faire front commun pour vaincre l'Empire de Ruzi et arrêter la mort elle-même : la Valkyria. Pour combattre cette nouvelle menace, l'escouade de vétérans anti-Valkyria est équipée d'un arsenal à mana avancé et possède une capacité redoutable : lancer des sorts de ragnite. L'unité est composée de soldats dotés d'une forte affinité avec la ragnite, dont Ophelia, princesse du Jutland en personne. Son amour sans limite pour son pays l'a en effet poussée à répondre à l'appel du devoir pour libérer ceux qui souffrent sous le joug de Ruzi. Quant à Amleth Grønkjær, l'officier supérieur des Vanargand, il cache à terrible secret. Est-ce l'allié ou l'ennemi du pays qu'il a juré de protéger ?

La progression vous permet de suivre le parcours de cinq protagonistes prêts à se venger du clan adverse. Après de longues cinématiques, nous nous retrouvons non pas dans un tactical RPG classique, mais dans un nouvel hybride mêlant le temps réel et la tactique. N'allez pas chercher l'aspect heroic-fantasy, puisqu'ici les armes seront tout à fait traditionnelles (roquette, sniper, sabre, etc ...) et pourront être améliorées à travers plusieurs voies de personnalisation. L'intelligence artificielle ne s'avère pas vraiment réactive, ce qui vous laisse un avantage certain. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et l'ensemble apparaît assez bien conçu.

Une réalisation affinée ?

Sans contestation possible, le graphisme de Valkyria Chronicles était véritablement le point fort du jeu, affichant un rendu crayonné sublime. Valkyria Revolution troque le moteur Canvas pour le nouveau Gouache, et présente un graphisme loin d'égaler son ainé. Les passages en ville s'avèrent plutôt réussis, mais les modèles 3D demeurent standards, les décors se montrent beaucoup trop statiques (et vides), et un filtre assez peu esthétique donne un grain très particulier à l'image. Simple à prendre en main, la jouabilité du jeu est relativement dynamique et offre de multiples possibilités d'action, notamment la possibilité de se déplacer derrière un élément du décor. Désormais, nous retrouvons un système évoquant Final Fantasy XII (avec jauge ATB), avec des déplacements libres (sans limitation d'action) et une animation relativement dynamique. Cependant, l'utilisation des armes à feu obligent à passer par un menu qui met sur pause le jeu, ce qui rompt quelque peu le rythme des bataille. Le héros se bat essentiellement à l'épée, là encore un changement de taille, et peut utiliser des attaques en mêlée ou à distance.

Hélas, le jeu est intégralement en anglais (voix japonaises possibles), ce qui pourra déranger certains joueurs, surtout que les dialogues sont extrêmement nombreux. La durée de vie est plutôt à la hauteur avec environ une quarantaine d'heures de jeu au compteur et un ensemble assez difficile. Entre chaque mission, il sera permis d'améliorer son armement, acquérir de nouveaux items ou bien refaire des anciens chapitres. Enfin, la bande son du jeu composée par Yasunori Mitsuda (Chrono Trigger) se montre variée mais toujours très inspirée hélas (à l'image de cette production d'ailleurs). Notez que l'édition limitée est livrée avec douze morceaux de l'OST.