A 85 ans, le père d'Emmanuèle est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l'aider à mourir.

L'année dernière, nous avons déjà assisté à une histoire très captivante sur l'euthanasie avec un film comme Blackbird, mais avec son dernier film, le réalisateur et scénariste François Ozon tente de montrer une autre facette de ce thème. Tout s'est bien passé est une adaptation du livre du même nom d'Emmanuèle Bernheim, un écrivain avec lequel Ozon a collaboré à plusieurs reprises pour ses films (Sous le sable, Swimming Pool, 5x2, Ricky), sur la relation avec son père qui veut mettre fin à sa vie après une attaque cérébrale. Le film a été nommé plusieurs fois au dernier festival de Cannes. Le rôle principal d'Emmanuelle est joué par l'actrice Sophie Marceau, avec l'acteur André Dussollier dans le rôle de son père André. La distribution comprend également les actrices Géraldine Pailhas, Hanna Schygulla et Charlotte Rampling. Ce n'est donc pas l'acte d'euthanasie lui-même qui est au centre du film, mais plutôt le choix et le long cheminement vers celui-ci. Avec Emmanuelle comme personnage principal, l'histoire porte aussi beaucoup sur l'impact, et le long parcours administratif, de cette décision pour elle et sa sœur. On ne souhaite à personne la lutte lourde, déchirante et émotionnelle qui s'ensuit, mais en même temps, Tout s'est bien passé ne recule pas non plus devant la nécessité de l'euthanasie. La relation avec son père est centrale, les souvenirs de ce dernier étant parsemés tout au long du film au moyen de flashbacks. La complexité des relations au sein de la famille rend également tout cela beaucoup plus personnel, comme l'homosexualité du père et sa relation avec sa femme, ses enfants et son amant.