Scénario : Eric Warnauts
Dessin : Guy Raives
Josuah Flanagan a survécu à l'offensive nazie des Ardennes. De plus, il a été épinglé de la plus haute récompense, la Purple Heart. Mais comme les soldats redeviennent des personnes après une guerre, il travaille maintenant comme détective privé dans un cabinet d'avocats de New York. La ville qui ne dort jamais est à la hauteur de sa réputation. Franck, un peintre en bâtiment, voit par hasard deux hommes en train de nettoyer un cadavre au vingt-deuxième étage du Rockfeller Building, un gratte-ciel de Manhattan. Abasourdi, il appelle la police, mais il n'y a aucune intervention. Le lendemain matin, la police découvre les corps de l'employeur de Franck et de sa femme. Franck se cache chez son ex belle-sœur Mary, la tenancière du bar de Josuah, ayant compris que la police et les gardes étaient de mèche. Pendant ce temps, la mafia recherche la nouvelle assistant d'un magicien. Elle s'était brièvement cachée dans une boîte de nuit et est maintenant en fuite là aussi. Josuah est impliqué dans cette disparition.
Héroïne, mafia, un clone de Betty Page et une véritable histoire de famille... Il n'y a pas de fin à cela. Dans Le serment de la pieuvre, plusieurs intrigues s'entremêlent. Malheureusement, il est tout sauf facile de voir la cime des arbres. Heureusement, le scénariste Eric Warnauts prend quelques instants à mi-parcours pour tout expliquer proprement et renouer les fils. Nous sommes fans des deux premières parties de ce détective. L'approche avec un personnage principal à la recherche d'un idéal, puissant et plein d'esprit a du potentiel. De plus, Josuah ressemble à un jeune Humphrey Bogart et il croise toujours le chemin d'un sosie éblouissant d'une star de cinéma des années 50. Les intrigues, elles aussi, sont celles d'un film de série B passionnant. Mais surtout, les dessins du duo Warnauts-Raives retrouvent le haut niveau de leurs romans graphiques classiques. Les décors sont terminés, les personnages sont à nouveau finement dessinés et les couleurs brillent. Warnauts et Raives font ensemble tous les dessins. Warnauts s'occupe de l'histoire et Raives la colore par la suite. Ce n'est que lorsque le duo s'équilibre que un plus un devient trois. C'est certainement le cas ici, graphiquement parlant. Le scénario est très réussi et il faut noter que Purple Heart raconte aussi beaucoup la vie des soldats une fois la guerre finie.
VERDICT
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Cette partie de Purple Heart gagnera à nouveau une médaille violette, la série a suffisamment de potentiel pour nous charmer jusqu'au bout. Ce polar à l'ambiance fifties très marquée présente un trait élégant et une coloration parfaite.