Mira (Janne Desmet), une mère célibataire qui travaille en soins palliatifs, se fait dire qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Tout ce qu'elle veut, c'est trouver une famille pour son fils et réunir la famille brisée dont elle est issue. Cette dernière tâche semble impossible, car elle n'a pas vu son frère aîné Rocco (Jurgen Delnaet) depuis des années, son plus jeune frère est légèrement handicapé mental et sa mère est une grosse boule de colère refoulée. Essayez simplement de mettre ces gens dans une seule pièce.

Mathias Sercu, connu comme acteur notamment dans Buiten de Zone et Team Spirit, ne cache pas que ses débuts en tant que réalisateur sont fortement inspirés par l'autobiographie. J'aime la vie ne serait jamais arrivé sans que le destin ne frappe et frappe encore plusieurs fois dans sa vie et celle de sa famille. Sercu a également basé les personnages sur sa propre famille et ses amis. Un film ne peut donc guère être plus personnel. Le scénario aurait certes pu être affiné, mais il se serait alors probablement éloigné de ce que voulait dire Sercu. Par exemple, l’intrigue secondaire du garçon qui veut devenir une fille attire beaucoup d’attention. Pour une tragi-comédie, la mise en scène est remarquablement sérieuse et semble annoncer un autre type de film. Dans la partie principale - qui est bien le sujet de Sercu - il y a un humour (parfois amer) qui adoucit l'aspect tragique. Delnaet en particulier puisque l'amer Rocco marque bien. Il faut prendre J'aime la vie tel qu'il est. Sercu a réalisé le film probablement thérapeutique qu'il souhaitait faire, ce qui a donné lieu à un début honorable et divertissant. D’ailleurs, il peut enfin y avoir du rire dans un film flamand.