Wizardry: Proving Grounds of the Mad Overlord est un remake entièrement en 3D du tout premier jeu Wizardry.
Digital Eclipse, récemment connu pour ses jeux Atari 50, Karateka et Llamasoft Gold Master Series, a une fois de plus réédité un jeu ancien dans un format moderne et élégant. Wizardry, sorti à l'origine au début des années 80, fait partie de ces séries qui ont acquis un véritable culte au fil des ans. Personnellement, mon expérience de cette série révolutionnaire est très limitée, et j'en ai honte. Pourquoi ? Parce qu'après avoir joué à cette réimagination complète de Wizardry : Proving Grounds, on ne peut s'empêcher d'éprouver un grand sentiment de FOMO. Pour dire les choses simplement, ce jeu sorti en 1981 sera un peu dur s'il est joué aujourd'hui dans son format d'origine. Les visuels primitifs et l'interface complexe sont un produit de l'époque. Cependant, Digital Eclipse, avec sa vision exquise, a pris le jeu original et a peint une version moderne littéralement par-dessus. Jouer à ce vieux jeu à travers cette lentille moderne n'est pas seulement impressionnant d'un point de vue technique, mais cela insuffle également une nouvelle vie à cette expérience rétro. En fait, si vous n'aviez aucune information sur ce jeu et que vous commenciez à y jouer, vous penseriez qu'il s'agit d'une version de 2024. Tout ce qui concerne le jeu original reste intact, mais avec une nouvelle présentation. Cette nouvelle couche de peinture ne se contente pas d'être belle, elle est aussi très agréable à entendre et encore plus agréable à jouer. Au lieu de visuels 1-bit, tout a été refait avec des modèles 3D, des animations et une bande sonore. Pour aller encore plus loin, le joueur peut régler plusieurs options « old school ». Par exemple, il est possible de choisir les caractéristiques de départ au lieu de les rendre aléatoires, il y a des options d'auberge, des options de carte et bien plus encore. Si vous voulez jouer à ce jeu réédité avec ses règles d'origine, allez-y. Mais pour les débutants comme moi, la possibilité de rendre le jeu un peu plus convivial pour 2024 est la bienvenue. Le jeu s'ouvre également sur une lettre personnelle des développeurs, ce qui est un autre ajout intéressant.
Au fond, Wizardry est un dungeon crawler classique avec des mécanismes impliqués. Si un membre du groupe meurt, il peut être ranimé au temple (moyennant un coût, bien sûr). Les nouveaux membres du groupe peuvent être recrutés sur le terrain d'entraînement. L'auberge sert à restaurer les points de vie et les PM. Et bien sûr, le magasin permet d'acheter des objets matériels. Le combat s'inscrit également dans le cadre des règles de la vieille école : le joueur demande aux membres de son groupe de se battre, d'analyser les ennemis ou d'utiliser la magie, sans nécessairement sélectionner des éléments spécifiques. Ensuite, si vous mourez, les joueurs ont la possibilité de s'aventurer à nouveau dans le labyrinthe pour ramasser leurs excréments, là encore à un coût potentiel. Au départ, le jeu est complexe, mais il suffit de quelques essais et erreurs pour qu'il prenne tout son sens. Il n'y a pas de manuel d'instruction ou de tutoriel inclus, les joueurs sont donc livrés à eux-mêmes, mais il est facile de déchiffrer après une ou deux morts. Digital Eclipse nous a gâtés avec tous les extras et les petits détails inclus dans les récents titres des séries documentaires interactives de Karateka et de Llamasoft ; ils ont placé la barre très haut. Malheureusement, l'absence de matériel bonus dans cette réédition de Wizardy est un peu décevante. Certes, il est pratique d'avoir un jeu du début des années 80 facilement accessible sur toutes les plates-formes modernes, mais l'absence d'extras est une occasion manquée, surtout de la part d'une société qui s'enorgueillit d'une documentation détaillée.
VERDICT
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Malgré l'absence de contexte historique, cette version améliorée de Wizardry : Proving Grounds est un autre remake réussi grâce aux efforts de Digital Eclipse. Il s'agit littéralement du jeu original construit directement sur un nouvel écran moderne, mais présenté d'une manière respectueuse de l'original, mais surtout plus jouable que l'original. En fait, il suffit d'appuyer sur un bouton pour afficher le jeu original en surimpression, ce qui est super cool.